La justice dans l’Histoire

Longtemps, quand un homme avait commis une faute, on se vengeait non seulement sur lui, mais sur sa famille et ses proches. Par la suite, les hommes ont rendu justice en appliquant le vieux principe « Oeil pour oeil, dent pour dent » (appelé aussi « Loi du Talion »). Progressivement, la notion de « vengeance » a été remplacée par celle de justice, avec ses réparations et ses peines définies par la loi.

Dans l’Antiquité, c’est le roi qui énonçait les règles, et les tribuns qui avaient le pouvoir de juger. Vers la fin de l’empire romain, l’empereur réunit les pouvoirs législatifs et judiciaires (il est le juge suprême). Pendant la féodalité, la justice était rendue par les seigneurs et le clergé dans chaque province, puis, signe de l’affirmation du pouvoir royal, les rois de France rendirent la justice et ont progressivement imposé leur autorité judiciaire.

Lors des sacres, le roi reçoit la « main de justice », signe d’équité, et l’épée, glaive de justice. Ainsi, le roi reçoit de Dieu le pouvoir spirituel et temporel de rendre justice. Le premier devoir du roi à l’égard de ses sujets est de faire à tous bonne justice. L’unification des règles de droit applicables à l’ensemble du territoire français est récente.

Le droit romain, créateur de la première justice-institutionnelle de l’histoire est aussi à l’origine linguistique du mot. Toutes les lois sont écrites pour règlementer séparément les lois de la terre et les lois de la mer. Les lois relatives à la terre sont les droits communs et les lois relatives à la mer sont les droits de l’amirauté maritime. Toutes les lois reposent sur le droit canonique.